J'entends d'ici ceux qui grincent des dents à la vue de cet album. Méfiez-vous de l'eau qui dort. Beaucoup diront qu'il s'agit du début de la fin pour les Scorps à la sortie de cet album.
Pourtant, à la première écoute, il s'agit bien de hard rock, légèrement FM, plus nuancé que son prédécesseur et irrésistiblement radio mais il s'agit avant tout de hard rock.
Don't Stop At The Top : Une intro qui peut faire penser à "Joyeux Anniversaire" mais après, c'est un départ de la section rythmique assez rentre-dedans qui fait place. La voix de Klaus Meine, toujours sublime et les solis de Matthias Jabs sont impeccables et limite shred (n'en a t-il pas l'étoffe ?).
Rhythm Of Love : Très connu des fans, cette sublime song à la caisse claire percutante entretient quelques bribes d'un Love At First Sting, surtout dans le refrain. Un clip très sexy... comme beaucoup de clips du groupe.
Passion Rules The Game : Moins inspiré, de par une rythmique simpliste, Passion est tout de même fort plaisant, surtout pour le solo final court et génial. Un tube pour le groupe.
Media Overkill : Matthias joue de sa talk-box qu'il avait déjà usé sur The Zoo, huit ans plus tôt. Cette song sonne très Fm avec une charleston programmée comme sur Passion. Le refrain est très accrocheur.
Walking On The Edge : Voici une autre pépite de l'album. Ce morceau est une fausse ballade car le refrain est plutôt agressif. Le solo est inspiré et le pont qui revient deux fois sonne très Fm encore une fois.
We Let It Rock... You Let It Roll : Premier titre agressif de l'album avec ses cris plaintif. Scorpions a du mordant et le solo, entre harmoniques artificielles et penta mélodique est un grand moment de l'album.
Every Minute, Every Day : Peut-être la chanson la plus triste et la plus cafardeuse de l'album. Ses coeurs désespérés, sa reverbe cruelle donne au morceau un parfum de conclusion.
Love On The Run : Voici le titre le plus dépouillé du disque. Un speed à la manière de Blackout à la diffénce que Love On The Run est moins accrocheuse et même ses irrégularités de rythme et de placements ne font pas oublier que ce speed est conventionnel. Mais spéciale ovation à Matthias pour le solo et ses parties de tapping.
Believe In Love : Malgré un refrain un peu mielleux et bien loin des slows du groupe, Believe In Love possède une beauté rare. Une intro de Rudy mélodique et accrocheuse.
La tournée qui suivit cet album sera la plus marquante pour Scorpions qui sera officiellement le premier groupe occidental à ouvrir pour l'Allemagne de l'est et même Moscou.
Point fort : Toujours la fraicheur malgré les mauvaises langues.
Point faible : Un mixage pas très judicieux sur la réédition 2002.
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